Marketing Digital : 7 questions à se poser avant de lancer son entreprise

Culture de l’investissement :  Sommes-nous vraiment si nuls que ça en France ?

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    « Les investisseurs ont été frileux ». Très souvent au détour d’une conversation avec un startuper le thème des investisseurs arrive sur le tapis. En France encore plus et souvent avec une approche négative. Du coup, nous avons voulu voir s’il y avait de réelles différences de comportement entre les investisseurs et essayer de comprendre les variables culturelles qui rentrent en compte.

    Pour comparer, seuls les Business Angels et Venture Capitalist (VC) américains, français et allemands seront analysés, sur trois aspects de leur culture liés à l’investissement : l’aversion aux risques, la patience et l’épargne.

    L’aversion au risque : l’investissement c’est pas pour les peureux ! 

    Pour comprendre les différences de comportement liées aux investissements, il faut se pencher sur la question de l’aversion au risque. C’est un fait certaines cultures sont plus frileuses que d’autres. Les investisseurs en entreprise ont habituellement une certaine aversion au risque. L’adage « un tiens vaut mieux que deux tu l’auras » persiste. Cette aversion aux risques varie selon l’investisseur et la culture du pays. Les business angels misent leur propre capital et veulent un retour financier, mais ils prennent souvent leur participation comme un loisir. En revanche, les VC’s aiment l’aléatoire et le risque et veulent des retours importants. Pour eux, mieux vaut avoir une chance sur 10 de recevoir 1 000 € que d’en recevoir 100. Les deux aiment le risque, mais à une échelle différente.

    Culturellement, les Américains seront beaucoup moins frileux que les Français ou les Allemands par exemple. Dès le plus jeune âge, l’esprit d’entreprendre est développé et le risque fait partie intégrante de la chose. Quand une maman américaine dira à son enfant « Go and have fun », les parents français et allemands préféreront un « Fais attention ». Cette aversion au risque se retrouve quand il faut investir.  Pour séduire un business angel américain, pas besoin de grands discours. Soit il est séduit par votre projet et votre personnalité, soit vous passez à la trappe. En France et en Allemagne, il ne faudra pas moins de 5 mois, en moyenne, pour séduire un business angel. Ils vont donner leurs économies donc ils veulent être certains que ça va marché. 

    La patience : tout vient à point à qui sait attendre ! 

    Les Français sont pressés. Nous sommes quasiment les seuls à klaxonner quand la voiture devant nous n’avance pas alors que le feu est vert. L’Europe latine est, avec l’Afrique et l’Amérique latine, la zone géographique la plus pressé en matière d’investissement. Nous voulons que ça aille vite. C’est clairement corrélé avec notre aversion aux risques plus élevée. Les champions de la patience en investissement sont les Allemands qui, dans leur culture de pays industriel, savent que les gros investissements de départ porteront leurs fruits plus tard. Les Américains sont plutôt patients, mais seront beaucoup plus intrusifs. Le mythe de l’actionnaire qui est assis à votre bureau quand vous arrivez le matin n’est pas un mythe. Cela arrive.

    La patience est aussi un élément différenciant des VC’s et des Business Angels. Dès le départ, les VC’s sont sensibles à l’ « exit ». C’est à dire quand et comment ils sortiront du capital et quand ils gagneront de l’argent. La règle générale est d’être présent pour eux de 5 à 7 ans grand maximum. Pour les Business Angels c’est un peu différent. Bien souvent ils souhaitent rester, car souvent ils ont un rôle de conseiller pour le chef d’entreprise, mais les différentes phases de financement les diluent fortement et ils disparaissent.

    L’épargne : stop aux écureuils 

    En France, l’audace c’est notre truc. Notre véritable forc… non c’est faux nous sommes dans les bas-fonds du classement. Parmi la liste des Pays du G20, nous ne sommes que le 8e pays jugé le plus audacieux avec 9% des suffrages. Les États-Unis sont premiers (58%) et l’Allemagne 3e avec 28%. Pire nous sommes le seul pays dans lequel on combat, on jalouse et on critique quelqu’un d’audacieux. Il est difficile dans ces conditions de miser son argent sur un entrepreneur plutôt que sur des livrets bancaires à 1% suivant les années. Actuellement, il y a un peu plus de 10 000 milliards d’euros qui dorment ce qui représente 16% du revenu brut disponible en France. De véritables écureuils. Souvenir de cours d’économie, Keynes critique l’épargne et la qualifie de fuite de consommation. Nous voyons à long terme dans les affaires, sauf qu’à long terme nous sommes tous morts pour John Maynard Keynes. Sur ce point-là nous sommes assez similaires à nos voisins allemands. En revanche, les Américains n’épargnent que 4% de leur revenu brut disponible. La principale raison c’est qu’ils n’ont pas confiance en leur banque et qu’ils vivent à crédit, mais quand même la différence culturelle est flagrante et sert fortement l’économie.

    Les VC’s ne sont pas concernés par la culture de l’épargne. Pour la simple est bonne raison qu’ils ne misent pas leur argent. En revanche, c’est le principal frein pour devenir business angels. En France, on compte entre 5 000 et 8 000 business angels contre près de 500 000 aux États-Unis avec une différence du simple au double pour le montant apporté aux entreprises par bienfaiteur (16K en France, contre 40K aux États-Unis) .

    Enfin l’argument bonus de cette différence culturelle. En France et en Allemagne, les investisseurs sont appelés « Capital Risk » comme pour nous rappeler la notion de risque alors qu’aux États-Unis ils sont appelés « Venture Capitalist » pour rappeler qu’ils sont partenaires d’une aventure qui peut devenir très lucrative. Le verre à moitié vide contre le verre à moitié plein.

    Conclusion

    Non ! Nous ne sommes pas nuls, nous sommes juste français dans nos pratiques. Comme souvent, il y a une ingérence (nécessaire?) de l’État. Comme souvent, nous ne faisons pas assez confiance à l’autre pour lui confier notre capital. La surreprésentation des pouvoirs publics dans le financement des start-up, illustre à lui seul l’insuffisance d’investisseurs privés. Heureusement que les pionniers d’internet (Niel, Simoncini…) investissent dans les start-up et commencent à rendre ce type de financement possible à tous. L’avancée de la mondialisation fait que nous adoptons tous un comportement assez similaire vis-à-vis des startups et entreprises. De plus avec l’avènement du crowdfunding, monsieur tout le monde peut devenir investisseur, ce qui favorise les startups. L’État agit une nouvelle fois en annonçant que les dépenses liées à un projet via une plateforme de crowdfunding peuvent être déductibles d’impôts.

    L’harmonisation de nos pratiques et les copycats assumés des pratiques qui fonctionnent entre les pays tendent vers une méthode d’investissement dans les startups et entreprises. Une méthode dans laquelle la seule véritable variable sera la personnalité de l’investisseur et non plus la culture de son pays de résidence.

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