Marketing Digital : 7 questions à se poser avant de lancer son entreprise

Fanatisme et désamour, que se passe t-il avec l’écosystème startup?

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    (Billet d’humeur) La victoire de Macron semblait une bonne nouvelle pour l’écosystème startup. Le candidat de la startup nation promettait de beaux lendemains en revalorisant l’image de l’entrepreneur et en prônant une assurance chômage pour tous. Pourtant, depuis un an, le startup bashing monte au sein de la société civile. Les médias aiment adorer autant que détester l’écosystème.

    Pour cause, il est facile d’opposer la startup nation des « gagnants » contre celles des « perdants » qui « coûtent un pognon de dingue ». La réticence vis à vis des startups semble augmenter proportionnellement à la baisse de la popularité du président.
    Ces derniers jours, des articles particulièrement à charge, provenant de grands médias économiques ont fait leur apparition, tirant à boulet rouge sur des symboles de l’écosystème. Oussama Ammar et Maxime Barbier, figures et héros jusqu’alors magnifiés, y sont présentés avec des portraits peu élogieux. Euphémisme.
    Mais en décrédibilisent certaines de ses figures, c’est tout l’écosystème qui est mis à mal. Un mal pour un bien?  Essayons tous d’en tirer quelques conclusions pour en sortir plus grand. 

    Vous avez dit startup Bashing?

    Il y a deux semaines, un article de l’Express a fait grand bruit en titrant « Oussama Ammar, la face cachée d’un gourou de la Tech ». L’article s’appuyait sur la récente condamnation du co-fondateur de TheFamily à 4 mois de sursis, poursuivi pour abus de confiance, faux et usage de faux (pour lequel l’intéressé à reconnu l’usage d’une fausse facture de 5000€ établie dans sa précédente société). Si l’article ne semble pas avoir été bâclé, loin de là, il semble mélanger beaucoup de sujets, donnant l’impression de chercher dans le passé personnel d’Oussama le moindre élément pouvant le discréditer. C’est presque à se demander, si l’enquête n’a pas été poussée jusqu’à rechercher un camarade d’école à qui il aurait pu voler des billes… Si la maîtrise de la parole est une arme efficace, la maîtrise des mots l’est tout autant.
    Je ne remets aucunement en cause le rôle d’information des médias, et d’autant plus lorsqu’il s’agit d’une personne connue et/ ou influente. Nous attendons des médias qu’ils jouent leur rôle central en enquêtant et en informant l’opinion publique, particulièrement dans la politique ou l’économie. Si des pratiques sont critiquables et condamnables, le rôle du journaliste est de le mettre en avant. Ici, mon irritation provient du mélange des genres qui tient plus à un article sensationnel qu’à un article de fond. Doublé d’un exercice de style littéraire qui condamne de manière insidieuse.

    Les médias en ont marre que les startups les baratinent. Mais n’ont-ils pas leur part de responsabilité dans ce phénomène?

    Mon agacement aurait pu s’arrêter là. Mais voilà que cette semaine, un article de BFM a remis le couvert du startup bashing facile. L’article, qui reproche à Minute Buzz et son fondateur de ne pas avoir tenu ses promesses à TF1, prétend en substance (quoique) que Maxime Barbier, son fondateur, a enjolivé la situation de sa startup. Peut être que cela est vrai, peut être que cela est faux, je ne juge pas de la véracité de l’information (dont on ne connaît pas la source soit dit en passant). Non, ce qui m’a fait bondir c’est la conclusion de l’article: « Enfin, et non des moindres, les synergies avec le nouveau propriétaire ne sont pas non plus au rendez-vous. Lors du rachat, TF1 avait expliqué qu’il s’appuierait sur MinuteBuzz pour lancer à son tour des vidéos d’information sur Facebook. (…) « Nous avons fait le test, mais nous avons vu que la monétisation était complexe », a expliqué à la presse Maxime Barbier en avril 2018. En attendant, les déclarations optimistes de MinuteBuzz ont au moins eu un avantage: elles ont permis à la start up de se faire racheter fin 2016 pour une somme rondelette. »
    Mentir sur les chiffres est une pratique courante dans l’écosystème, et il est vrai, que nous avons tendance à nous en accommoder, à le normaliser. A tort (Nous reviendrons sur ce point un peu plus tard). Mais reprocher à Minutebuzz l’échec « commercial » de sa fusion avec un grand groupe est, me semble-il un peu fort de café. Comment une startup qui vend à un grand groupe peut-elle assurer à elle seule le succès de la fusion? Comment s’assurer que la solution proposée alors par le grand groupe va rencontrer l’adhésion?  Les fusions/ rachat sont des opérations complexes dont nous ne pouvons apprécier les résultats qu’a postériori. Et c’est d’autant plus vrai pour des services/ produits innovants, qui recèlent toujours une grande part d’incertitude. Le secteur des médias représente peut être à ce jour le secteur le plus en mutation, et personne ne peut prédire ce qui fonctionnera demain. Je doute fortement que les fondateurs de Minute Buzz aient pu prédire l’hécatombe qu’engendrerait le nouvel algorithme de Facebook sur les médias.

    Le storytelling et le mensonge. Tous responsables (les médias aussi)

    Les médias en ont donc marre que les startups les baratinent. Qu’elles en rajoutent des brouettes. Mais les médias n’ont-ils pas leur part de responsabilité dans ce phénomène? Les médias ne sélectionnent t-ils pas, dans le flow d’informations et de communiqués de presse, majoritairement les annonces exceptionnelles et sensationnelles? Depuis quand est ce que les startups qui fonctionnent, qui vendent et qui apportent une vraie valeur se sont-elles fait voler la primeur médiatique par celles qui lèvent et storytellent de manière abusive?

    Chacun de vos clics à une influence sur la presse produite

    Dans le dernier numéro de Wydden, Loic Soubeyrand, l’un des fondateurs de Teads expliquait à propose de l’histtoire de la startup Teads « C’était assez drôle de voir la presse parler de levée de fonds, alors que le communiqué de presse était très précis sur le mode de financement. On se rend compte que si tu n’annonces pas de levée, on parle rarement de toi, même si tu as une boîte qui croît très vite, ».

    Chez 1001startups, même si nous essayons de limiter ce « prisme journalistique », nous ne sommes pas non plus totalement exempt de cette pratique. Nous tombons parfois aussi dans la facilité de ce filtre. Et pour cause. Les lecteurs recherchent aussi majoritairement des articles « à sensation forte». Un article de fond enregistre, malheureusement aujourd’hui, bien moins d’audience qu’un article creux avec un bon titre « putaclic ». Dans les diners et dans l’écosystème, nombreux sont ceux qui se plaignent de la presse startup et de son contenu « bas de gamme ». Mais n’oublions pas que les médias Online vivent de leur audience. Ou de la vente de leur contenu. De fait, les articles online gratuits sont à l’image de leurs lecteurs. Chacun de vos clics à une influence sur la presse produite (et donc sur l’information que vous lisez). 

    Quant à la recherche de la vérité, si elle n’est pas possible dans l’absolu (rappelons-nous que nous sommes dans le monde des affaires, pas celui des bisounours), il semblerait que nous rentrons dans un ère où le storytelling outrancier ne soit plus le bienvenu. Les récentes révélations d’escroqueries de Theranos aux Etats Unis et Rifft en France ont probablement sonné la fin de la fête. Tous ensemble, médias, investisseurs, entrepreneurs, nous devons aujourd’hui faire évoluer nos pratiques et nos discours pour faire en sorte de ne plus donner du grain à moudre aux adeptes du startup bashing.

    via GIPHY

    Questionner le modèle, ce n’est pas jeter bébé avec l’eau du bain

    Si vous nous lisez régulièrement, vous avez peut-être constaté que nous ne sommes pas toujours adepte des discours uniformisés qui peuvent exister dans l’écosystème. On a d’ailleurs créé Wydden magazine avec la volonté de sortir d’un prisme uniformisé qui pourrait laisser à penser qu’il n’existe qu’une seule voie pour créer une entreprise innovante.
    La levée de fonds, si elle possède des atouts indéniables pour certains modèles d’entreprises, ne s’adapte pas à toutes. La scalabilité et la croissance doivent être utilisées comme des drivers fondamentaux, mais ne devraient pas s’imposer comme les seuls à considérer.

    De plus en plus de témoignages vont dans ce sens. Et c’est tant mieux.
    Dans cette mouvance, l’interview récente d’Antoine Amiel sur KissMyFrog porte un regard critique sur l’écosystème. À ce titre, elle a fait naître des débats intéressants auprès des acteurs de l’écosystème, certains s’insurgeant qu’il était mal venu de cracher dans la soupe après en avoir mangé (oui j’adapte les expressions!). Cependant, il me semble assez sain de développer un avis critique après avoir expérimenté une situation. Questionner un modèle, ce n’est pas le condamner, au contraire. C’est avoir la volonté de le faire évoluer et chercher à lui donner plus de diversité. Expliquer les limites/ dérives de la levée de fonds, ce n’est pas la condamner. C’est mettre des warnings, des nuances dans un modèle que l’on nous présente trop souvent comme fabuleux, et qui continue pourtant de faire de la casse. Exprimer un certain ras le bol du startup washing ce n’est pas condamner tous les acteurs qui travaillent avec les startups. C’est éduquer toutes les parties prenantes à mieux travailler ensemble. Les entrepreneurs de l’écosystème forment un incroyable kaléidoscope idéologique, ne les réduisons pas à une pensée unique. Diversity is key.

    Cet article est un billet d’humeur et représente mon avis personnel. N’hésitez pas à commenter pour enrichir le débat!

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