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Liberty Rider : Comment l’application moto de référence a-t-elle séduit 160 000 utilisateurs en 18 mois ?

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    L’application moto Liberty Rider clôture une levée de fonds de 1,6 million d’euros auprès de la Matmut, Inter Mutuelles Assistance, la Macif, Mutuelle des Motards et Racer afin d’accélérer le développement de sa solution de détection d’accidents pour les motards. L’occasion pour nous de revenir avec Emmanuel Petit, le fondateur de la startup, sur le succès de Liberty Rider et sa vision.

    À l’origine du concept Liberty Rider, un constat simple : un motard qui chute seul en rase campagne aura peu de chances d’être pris en charge rapidement par les secours. « Quand mes parents ont déménagé à une heure de Toulouse, je n’avais pas d’autres choix que la moto pour y aller. J’étais souvent seul à rouler sur des petites routes, pourries et sans personnes donc j’étais inquiet. S’il m’arrivait quelque chose, avant que quelqu’un me trouve… J’ai cherché une solution, il n’y avait rien donc je l’ai créé, » raconte Emmanuel. Pour répondre à cette problématique, Liberty Rider a conçu un algorithme qui, couplé aux différents capteurs présents dans les smartphones, permet de détecter une chute en moto. Liberty Rider est une application disponible gratuitement sur Android et sur iOS. En 18 mois, l’application a su fédérer une communauté de plus de 160 000 personnes. Avec plus de 20 millions de kilomètres parcourus par les utilisateurs, Liberty Rider est l’application moto numéro 1 en France.

    Emmanuel, comment expliques-tu le succès de l’application Liberty Rider ?

    Pour nous ce n’est pas encore un succès, mais nous sommes sur une bonne croissance. Je pense que l’on bénéficie du côté communautaire des motards. C’est un effet à double tranchant, puisque si le produit est bon il va connaitre rapidement un fort engouement, à l’inverse, si c’est de la merde (sic) le produit est mort. Le bouche-à-oreille fonctionne très bien, nous n’avons quasi pas de budget marketing.

    Il y a aussi le fait que la sécurité à moto est toujours traitée sous un angle dramatique. Nous abordons le côté prévention en démontrant le côté pratique.

    liberty ride startup application mobile moto

    Que représente le marché des motards en France et en Europe ?

    En France, il y a 4 millions de 2-roues motorisés. Les motards représentent 2,5 millions de personnes. Il y a donc un intérêt pour nous à séduire les scootéristes. Cela démontre aussi le potentiel d’un marché énorme et en constante augmentation. À l’échelle européenne, il y a 40 millions de motards.

    Vous annoncez un tour de financement de 1,6 million d’euros, quels sont les objectifs de cette levée de fonds ?

    Nous devons soutenir notre croissance. Nous avons pour objectif d’atteindre les 500 000 utilisateurs fin 2018, pour être rentables opérationnellement. Nous ne serons bien évidemment pas rentables puisque nous allons continuer à investir pour développer notre produit et conquérir le marché. Nous avons une particularité aussi avec ce marché, l’hiver nos metrics baissent. Les motards laissent leur 2-roues au garage. Cet hiver on travaille sur une nouvelle version pour cet été avec de nouvelles fonctionnalités. Dès l’hiver 2018, on préparera l’internationalisation dans l’objectif d’avoir 5 millions d’utilisateurs dans 3 ans.

    Comment s’est passée cette levée de fonds ?

    J’ai commencé à chasser en mars 2017, au début je ne chassais pas forcément les bonnes personnes. On avait déjà rencontré la Mutuelle des Motards, donc on a échangé avec eux. C’est eux qui ont fédéré l’Inter Mutuelles Assistance. Ensuite, la Macif et la Matmut sont venus, c’est d’ailleurs la Matmut qui est investisseur principal de ce tour. Une fois fédérés, il a fallu convaincre ces professionnels de l’assurance. Dans la levée, on a intégré Racer, le célèbre gantier français avec qui nous sommes en train de développer un gant connecté qui se veut être le « Coyote » du motard. Le gant signalera entres autre les routes dangereuses, les virages, les radars, la météo…

    As-tu été accompagné pour mener à bien cette levée de fonds ?

    Non, j’y suis allé tout seul. Après, comme nos bureaux sont dans une collocation de startup à Toulouse, j’ai échangé avec les autres CEO qui avaient déjà levé, donc ils m’ont aidé et challengé.

    « On sait très bien qu’une seule application moto restera installée dans les smartphones. Nous voulons être celle-ci. »

    Quand on voit la liste des investisseurs, on se rend compte de la cohérence et des objectifs communs, est-ce un choix assumé de votre part ?

    Notre objectif est de protéger le motard. C’est aussi l’objectif des assurances. Nous avons beaucoup insisté pendant les négociations sur le fait que notre communauté a confiance en nous. Pour nous c’était essentiel de garder en tête que l’on ne peut pas faire n’importe quoi. Nous n’avons pas envie de trahir notre communauté. Ils ont aussi compris que c’est parce que notre produit est sexy que notre communauté grossit. Notre fonctionnement est celui-ci, nous séduisons le BtoC avec notre vision et notre produit, et nous proposons le produit en flotte au BtoB. Mais nous ne modifierons jamais notre produit si cela n’a aucun intérêt pour nos motards.

    Pour les assurances, cela comble un besoin de nouveaux outils chez eux. Un produit rattaché à la sécurité qui plait a une grosse communauté, c’est rare. Nous avons un gros potentiel de développement. On veut faire avancer la communauté motarde et nos investisseurs sont aussi dans cette dynamique. Par exemple, la présence de l’Inter Mutuelles Assistance c’est une réelle opportunité pour Liberty Rider qui, en plus de professionnaliser notre chaîne de secours, on pourra compter sur l’infrastructure du leader européen de l’E-Call pour développer notre offre à l’international.

    Peux-tu nous en dire plus sur votre business model ?

    La version « solo » de l’application est totalement gratuite. Nous détections les accidents et prévenons les secours gratuitement. Mais il existe aussi une formule abonnement « premium », qui apporte des fonctionnalités complémentaires payantes, comme la partie communautaire en illimité et la possibilité de gagner deux fois plus de « flooz ». Le « flooz » c’est une monnaie virtuelle que les motards récoltent en roulant avec l’application ouverte, ils peuvent ensuite dépenser ces « flooz » sur le Liberty Rider Shop. Notre objectif premier reste la communauté. On a un produit sexy BtoC, on s’adapte aux envies du BtoC pour séduire en flotte le BtoB.

    logo liberty rider startup moto

    Quelles sont les prochaines étapes pour Liberty Rider ?

    Côté produit, on sait très bien qu’une seule application moto restera installée dans les smartphones. Nous voulons être celle-ci. On a la chance d’avoir une communauté très impliquée, vers l’été prochain on compte  proposer des fonctionnalités communautaires. L’idée est d’augmenter la partie gamification. Quand on roule avec l’application ouverte, chaque kilomètre est converti en « flooz » et nous voulons améliorer cette expérience. Avec Racer, nous avançons aussi sur le gant. L’idée est d’intégrer une interface sur l’écran pour compléter les informations visibles avec la signalétique du gant. Nous mettons aussi au point un bouton au niveau du pouce, qui permettra de prévenir le reste de la communauté d’un danger.

    Côté business, grâce à la levée de fonds, nous allons lancer les synergies avec les assurances pour développer le BtoBtoC. Nous sommes en constante recherche pour trouver le produit scalable qui vaudra le coup de dépenser en marketing. On entend bien développer des partenariats forts avec ses nouveaux actionnaires qui représentent près de 40% du marché des 2-roues en France.

    Que peut-on vous souhaiter ?

    On a l’ambition d’être présent dans toutes les situations où le digital peut aider motard. Pourquoi pas à terme avec du vocal, etc…Notre objectif est d’avoir l’application numéro un pour les motards en termes de sécurité et de communauté. Mais aussi d’avoir une plateforme web avec des informations, des échanges de ballades et des  news. Le lien entre les deux c’est le shop, puisque l’on utilise l’application pour acquérir des « flooz » que l’on dépense sur la plateforme. C’est le produit rêvé, mais sans jamais perdre de vue notre communauté et la sécurité des motards.

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