[S01Ep02] Trouver un associé : la recherche du mouton à 5 pattes ?

Voilà maintenant 3 mois que je développe mon idée. Je suis en pleins tests, et je dois dire que les débuts sont plutôt prometteurs. Mes clients sont prêts à acheter et j’ai même collecté mes premiers deniers. Mais entre la paperasse, les rendez-vous, le développement du produit, le marketing…je ne m’en sors pas. J’ai l’impression d’être une Peugeot 106 sur un circuit. Je dois aller vite, mais je ne décolle pas. Pourtant, je bosse comme un fou. Je me rends compte à quel point j’étais peinard aux 39 heures.

Avant d’exploser, je dois arriver à m’entourer. Recruter, impossible. Un stagiaire, pourquoi pas. Un associé, bingo ! Soyons honnêtes, quand on cherche un associé, c’est souvent comme quand on cherche à se mettre en couple. Ras-le-bol d’être seul devant son café et la « pression sociale ». Le monde des startups nous pousse à nous associer. Moi je veux lever ! Et puis j’ai besoin d’une compétence, mais je suis fauché comme les blés.

Certains jours, je me dis que ça me fait chier de donner 15, 20 ou 50% de ma boite. Mais d’autres, je suis prêt à tout lâcher si je n’ai personne avec qui partager ce quotidien qui ne sent pas tous les jours la rose. Et puis, comme on dit « vaut mieux avoir 10% d’une boite qui marche que 100% d’une qui ne marche pas ».

Checklist des plus et moins de l’association

Bon je me lance, je cherche mon futur associé. Mon cousin est développeur, mais il parait que la famille c’est déconseillée. Faut-il que je me colle tous les startups weekend de France pour trouver chaussure à mon pied ? Tant pis, mon amie Lucie est dans le marketing, mais elle me dit qu’elle a peur de briser notre amitié. Je pense surtout qu’elle ne croit pas en mon idée, mais qu’elle ne veut pas me blesser. Je propose à ma femme, qui me dit non, car elle veut avoir un « vrai boulot » pour subvenir à nos besoins.

Dernière roue du carrosse, j’envisage donc de me tourner vers une association avec un (ou une) inconnu(e). J’ai networké ces derniers mois, je me tourne donc vers mon réseau, et je fais des appels du pied. J’ai une touche sérieuse, la phase de flirt est passée. Pourtant, des centaines de questions que je pensais réservées à la vie de couple me hantent. Je sais qu’après la lune de miel, souvent la déception peut être violente.

Comment être certain de ne pas me faire dépouiller ? Est-ce qu’il va jouer le jeu ? Est-ce qu’il ne se survend pas ? Comment être certain qu’on va bien s’entendre ? Est-ce que je peux proposer une période d’essai ?

L’associé idéal ressemblerait-il à ça ? 

Je ne sais pas si j’ai trouvé le mouton à 5 pattes. Pour l’instant, le mien en a 3 et boite, mais le feeling passe bien et nous sommes assez complémentaires. Je ne sais pas si j’ai pris la bonne ou la mauvaise décision, donc je pense à Forrest Gump. Il dirait que l’association « c’est comme une boite de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber.».

NOTE DE LA RÉDACTION: Cette article est une vue satirique de la vie de l’entrepreneur. Il n’a pas pour but d’apporter des informations pratiques, ni de donner des conseils sur la thématique abordée. On peut rire de tout, et surtout de soi même 😉